Hotel des voyageurs Chez Betty

UN Hôtel très sympa et une cuisine familiale et des légumes et fruits du jardin, repas super bon et petit déjeuner avec confitures et compotes maison... une propriétaire adorable et la serveuse et tout le personnel également

Comme en témoigne mon t-shirt, soudainement dépassé par l’apport calorique que vient de subir mon corps, j’ai le ventre bien rempli. Normal me diriez-vous si seulement vous aussi aviez passé l’épreuve « Betty », hôtel/restaurant niché au cœur de ma commune maternelle Neussargues, merveilleux terroir à l’est du Cantal. Il m’en a fallu de l’endurance pour engloutir un entrée/plat/dessert d’une consistance qui n’a incontestablement aucun égal. On a commencé par trinquer le rassemblement familial au Birlou, un cocktail local dans lequel pommes et châtaignes se chatouillent avec une bienveillance que le gosier sait de suite apprécier. Les portes étaient alors ouvertes pour le pays/melon, parfait ambassadeur du sucré/salé, qui lança le bal d’une soirée épique et savoureuse. Tiens-tiens voilà, non pas du boudin, mais une assiette absolument délicieuse garnie d’une belle pièce d’onglet accompagnée de cette truffade fidèle aux traditions. Un paradis gustatif constitué de tomme, d’ail, de (beaucoup de) beurre et de patates tout juste rissolées… C’est à se mettre à genoux devant dirait Pascal Dupraz. Un régal dont j’ai su profiter jusqu’à la dernière goutte d’huile avant de me soucier, un peu tard, des sévices cruels qu’allait endurer mon système digestif bientôt incapable de retenir l’effrayante poussée du diamètre abdominal. Perdu pour perdu, quid d’un bon Saint-Nectaire pour achever la bête ? Ni une ni deux, me voilà pénétré par une généreuse tranche. C’est fini ? C’était sans compter sur l’appel de cette séduisante crêpe au Nutella qui a su terminer un travail d’orfèvre qui m’emmena vers une nuit transpirante et lourde pendant laquelle l’œil n’a eu que trop de mal à se fermer… Peut-être pour mieux repenser à ce rêve éveillé. Bon abetty !